« Vous avez peut être vu récemment dans le Populaire du Centre la CMA s’étaler sur une pleine page pour faire sa com’. Désormais, les journaux ne se cachent plus d’être les courroies de transmission des intérêts de quelques-uns : ils assument être des machines à convaincre, en martelant article après article, que le projet de territoire des entreprises minières serait « pour notre bien ».
Avec force chiffres, termes techniques et arguments d’autorité de scientifiques, on nous expose ce qui est déjà (la prospection) pour essayer de nous convaincre d’accepter ce qui n’est pas encore (l’exploitation). Seulement voilà, nos arguments ne sont pas du même ordre. Nous ne voulons pas ergoter sur la qualité des études, la rentabilité de la mine, les retombées économiques sur le territoire. Nous voulons un débat, public, sur le projet de territoire et de société dont nous voulons pour le pays Arédien.
En se concentrant sur la technicité des études, on élude le débat éthique sur la qualité et l’utilité sociale des emplois créés : à quoi bon créer des emplois précaires et dangereux, qui ne dureront que le temps du chantier et abimeront la santé de ceux qui les pratiquent ? A quoi bon créer des emplois pour quelques-uns, si leur travail retire à beaucoup d’autres les possibilité d’une vie digne sur leur territoire ? Si l’exploitation démarre, la mine génèrera de telles quantité de déchets qu’elle polluera irrémédiablement les sites de stockage des déchets, mais aussi les eaux qui ruissellent en contrebas ainsi que les parcelles agricoles exposées aux vents alentour. Si nos sols sont pollués, les eaux de nos rivières impropres à la consommation humaine et animale, comment continuer à vivre dignement d’élevage et de tourisme dans notre région ?
En se concentrant sur la technicité des études, on oublie l’essentiel : l’ouverture d’une mine est un projet de territoire, il le modifie, favorise certains usages et en empêche d’autres. A ce titre, il doit faire l’objet d’un débat public. L’ouverture d’une mine est aussi un projet de société : extraire de l’or, pour quoi faire ? Pour le stocker dans le sous sol de grandes banques et créer des valeurs fixes ? Très peu pour nous. Quant au retombées, les entreprises tireront profit de l’exploitation avant de fermer boutique et nous laisser larmes et poussières. Le territoire n’en sortira pas plus riche, au contraire… Et la mention des gaulois… Franchement, ça suffit ! Le fait d’aller se chercher des origines antiques ne sert qu’à appuyer, par un l’argument de la tradition « ça a toujours été donc ça n’a pas de raison de changer » une pratique. Pourtant, exploiter l’or à l’époque des Gaulois et au XXIe siècle n’a pas grand chose à voir : ni les moyens techniques, ni les quantités extraites, ni les déchets produits ne sont comparables. En l’espèce, à l’époque il fallait un kilo d’or par tonne de roche pour qu’une mine soit rentable. Aujourd’hui une mine est rentable… entre 5 et 8 grammes d’or par tonne. Imaginez donc les quantités de déchets produits… «
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